La Nouvelle Tribune N°405
Publié le 02/10/2015
La Nouvelle Tribune N°405
2 octobre 2015
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Le monde connait une profonde crise dont l’aspect émergé (guerre, terrorisme, migrants, pauvreté, chômage, etc.) submerge chaque jour l’ensemble des citoyens. Dans ce contexte, il n’est pas toujours facile de garder la tête froide et il peut paraitre dérisoire pour certains de continuer à porter des revendications en faveur des salariés. Et pourtant, plus que jamais, c’est bien en revendiquant, en luttant au quotidien pour améliorer les droits des personnels, en défendant le service public que nous contribuons, à notre modeste niveau, à défendre au-delà de nos intérêts particuliers, les valeurs républicaines. Que seraient les valeurs républicaines de liberté, égalité, fraternité et laïcité sans des droits permettant de les assurer, les appliquer, les protéger… Dans le secteur privé, c’est le code du travail et les accords de branche qui en sont les garants. Sur le plan du Service public, le statut général des fonctionnaires et les statuts particuliers qui en découlent sont les garants de ces valeurs avec notamment l’impartialité et l’égalité de traitement assurées aux usagers. Malheureusement, depuis des mois le gouvernement s’acharne à diminuer, pour ne pas dire détruire, ses droits protecteurs pour tous (agents et usagers). Le code du travail est remis en question au prétexte d’accords d’entreprises, le statut général et les statuts particuliers au prétexte de cadres statutaires communs aux 3 versants (Etat, Territorial et Hospitalier). Comme si cela ne suffisait pas, la réforme territoriale, notamment à cause de la fusion des régions, va supprimer des directions ministérielles et de fait une présence du service public sur une grande partie du territoire. Ainsi, demain, ce gouvernement va proposer moins de services publics à des usagers de plus en plus inquiets pour leur avenir. Et ce n’est pas la soi-disant évolution du « tout numérique » qui pourra nous rassurer et remplacer le nécessaire contact entre l’usager et l’agent. Citoyens inquiets, usagers abandonnés, agents et fonctionnaires désabusés, tout cela est un tableau qu’une organisation syndicale libre et indépendante comme la nôtre ne peut accepter. C’est pourquoi, pour la FGF-FO, il ne peut être question de ne pas proposer aux fonctionnaires et agents publics une opportunité de réagir et de défendre leurs droits y compris leur pouvoir d ‘achat. Dans les prochaines semaines, et si possible dans l’unité avec des organisations syndicales qui partagent nos revendications, la FGF-FO fera tout pour construire le rapport de force nécessaire pour inverser la tendance. Cela ne sera peut-être pas facile, mais si nous sommes à Force Ouvrière, ce n’est pas pour accompagner et subir les politiques d’austérité et de rigueur mais pour les combattre. Restez connectés, suivez l’actualité sur notre site internet et soyons confiants dans l’avenir. Il sera ce que nous voudrons bien en faire.