La Nouvelle Tribune N°404

Publié le 26/06/2015

La Nouvelle Tribune N°404

26 juin 2015

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Du dialogue social à la dictature sociale…. Dès son arrivée au pouvoir en 2012, le Chef de l’Etat annonçait que le dialogue social était la méthode qu'il avait choisie « pour réformer le pays ». Dans le prolongement de ces propos, la Ministre de la Fonction publique dit apprécier les syndicats et reconnaitre leur utilité, quand ce n’est pas le Chef de l’Etat ou le Premier Ministre qui vante le rôle incontournable des corps intermédiaires pendant les différentes mascarades des « grandes » conférences sociales. Trois ans et des centaines de réunions plus tard, la conception du dialogue social du Chef de l’Etat et du gouvernement est plus précise. Tout d’abord le mot « dialogue » apparait bien superflu et inadapté. Ce gouvernement devrait plutôt présenter sa méthode comme le monologue social. En effet, alors que de nombreux textes fondamentaux pour l’organisation des services, la carrière des fonctionnaires ont reçu un avis défavorable des instances de dialogue social, notamment des CSFPE et CCFP, la Ministre de la Fonction publique s’en moque et passe en force. Pour exemple, le nouveau régime indemnitaire (RIFSEEP) ou le décret portant Charte de déconcentration liée à l’organisation des nouvelles régions n’ont même pas obtenu une seule organisation syndicale qui vote en leur faveur…c’est dire…En plus de ces textes, rappelons la non-réponse du gouvernement à la journée de grève interprofessionnelle du 9 avril 2015 et des grèves précédentes. Dans le même temps, personne n’oublie le gel des traitements et de la valeur du point d’indice depuis 2010 qui handicapent fortement le pouvoir d‘achat des fonctionnaires et des retraités. Dans ce contexte, il est évident que le chantier indispensable sur l’amélioration des carrières dénommé PPCR-AFP (Parcours Professionnels, Carrières et Rémunérations- Avenir de la Fonction Publique) reste la dernière chance pour ce gouvernement de redonner de l’attractivité aux carrières et de témoigner de son intérêt pour les fonctionnaires et agents publics. Depuis 2 ans, la FGF-FO participe aux travaux sur la refonte et la revalorisation de la grille indiciaire, portant ses revendications et ses projets de grille. Même si les propositions actuelles de la Ministre sont largement insuffisantes à ce stade, nous continuons à participer à ces réunions pour tenter de les améliorer. La FGF-FO ira jusqu’au bout des négociations et discussions car nous n’accepterons ni le fait que le gouvernement tente de nous faire porter l’échec des négociations ni le chantage du « si vous ne signez pas, on ne fera rien » ! La 1ère place aux élections professionnelles dans la Fonction publique de l’Etat nous donne une responsabilité particulière. Tant sur la défense du statut général et des statuts particuliers, que des carrières et du pouvoir d‘achat et des conditions de travail, nous serons présents et nous défendrons en toute indépendance les seules revendications des personnels !