Les femmes, contraintes de se serrer la ceinture toute leur vie ?

La lutte pour l’égalité progresse, des avancées indéniables en matière de droits des femmes ont eu lieu ces dernières années. Mais des inégalités fortes et inacceptables demeurent encore, d’autant plus avec le contexte actuel.

Les femmes sont les premières victimes de la crise financière.

Face à une inflation croissante, ce sont les femmes qui sont le plus impactées par la perte du pouvoir d’achat. D’après les chiffres du baromètre Bonial, seules 60% des femmes interrogées indiquent être en mesure de finir le mois sans être dans le rouge, contre 73% des hommes. Le sondage révèle également que seul 43% des femmes sont en capacité de procéder à des “achats plaisir” (hors produits de première nécessité), contre 53% des hommes.

Arrivée à la retraite, le constat n’est pas meilleur...

Il met seulement en exergue les défaillances d’un système qui n’est que le miroir grossissant des inégalités subies par les femmes. Selon une étude de la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) datant de 2022, les pensions de retraite des femmes dans la fonction publique de l’Etat sont inférieures de 14% en moyenne à celles des hommes. Plusieurs facteurs expliquent cette différence : études longues, carrières discontinues (notamment avec un congé parental), sous-représentation dans les grades les plus élevés...

Le projet de réforme des retraites proposé par le gouvernement, au lieu de réduire l’inégalité entre les hommes et les femmes, ne fera que l’accentuer en faisant travailler notamment plus longtemps les femmes.

C’est pourquoi, la FGF-FO réaffirme, en vue du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, son opposition totale à une réforme injustifiée et injuste qui pénalisera les femmes et ne cessera de mener un combat acharné pour obtenir (enfin !) l’égalité des droits pour toutes les femmes.