Une délégation de l’UFR-FO, conduite par Christian GROLIER, secrétaire général de la FGF-FO et Président de l’UFR-FO, accompagné de Jean- Claude BOREL, secrétaire général, de Bernard RIBET, Jean BABOURAM et Roger CARRIERE, secrétaires nationaux, a été reçue par Mme Myriam BERNARD, Directrice Adjointe du Cabinet de la Ministre.
Avant d’aborder les éléments de la discussion, Christian GROLIER a rappelé l’importance de l’UFR-FO dans la défense des retraités de l’Etat au sein de la FGF-FO, 1ère organisation syndicale de la Fonction Publique d’Etat (suite aux élections du 4 décembre 2014).
Il a ensuite situé l’objet de la rencontre en donnant les points principaux qu’il souhaitait voir évoquer avec le concours des autres membres de la délégation à savoir :
- La revalorisation des pensions ;
- L’action sociale du Ministère en faveur des retraités ;
- L’Honorariat accordé aux fonctionnaires à la retraite ou partant à la retraite.
Sur le premier point, déjà largement évoqué dans différents LIEN, la délégation a développé les principales mesures qui ont mécontenté les retraités à savoir :
- La suppression de la demi-part au plan de la fiscalité des revenus qui a touché une très large partie des veuves et veufs ;
- La fiscalisation de la majoration pour enfants ;
- Le prélèvement de 0,30 % sur les seules pensions pour financer la dépendance.
Mesures – qui en dehors de l’augmentation de l’impôt - ont conduit parallèlement à la suppression de nombreuses aides sociales surtout pour les plus démunis d’entre nous.
Sur le deuxième point, la délégation a tenu à condamner les mesures spécifiques prises à l’encontre des retraités de la Fonction Publique en particulier :
- La gouvernance des SRIAS dont un décret a réservé aux seuls électeurs aux élections professionnelles (donc les actifs !) la possibilité de siéger dans ces instances, excluant ainsi des délégations syndicales, les retraités qui y siégeaient jusqu’à présent ;
- La suppression, en 2008, de l’AMD (aide-ménagère à domicile) faussement rétablie sous la même appellation mais d’une autre nature (aide pour le maintien à domicile) décision qui a exclu de fait plus de 30.000 personnes, bénéficiaires auparavant, et ceci pour une simple raison de crédits d’ailleurs peu importants ;
- Le problème de la restauration administrative qui se traduit dans la plupart des cas par un coût uniforme pour les retraités - mais le plus élevé car non subventionné - c'est-à-dire sans tenir compte du grade détenu pendant l’activité, grade indicé qui a déterminé le montant de la pension.
Enfin, la délégation, qui en avait fait un des thèmes essentiels de la discussion, a longuement évoqué la reconnaissance de l’Etat envers ses serviteurs au moment de partir à la retraite au travers de l’Honorariat.
La délégation a jugé utile de porter à la connaissance de l’interlocutrice le souhait formulé par le Bureau National de l’UFR-FO unanime pour que la Ministre prenne une initiative dans ce sens afin que tous les Ministères attribuent l’Honorariat à l’ensemble des fonctionnaires de l’Etat - et non la réservent à certains niveaux de grade.
En fait, il est demandé d’appliquer automatiquement les dispositions de l’article L71 de la loi n° 84-16 du 11 janvier 1984.
Tous ces points seront développés dans un dossier qui lui sera remis ultérieurement.
La délégation lui a également fait part de la saisine par notre organisation, sur les mêmes sujets, des représentants du Parlement (Assemblée Nationale et Sénat).
Le Bureau National a aussi adressé une lettre à la Ministre sur les sujets évoqués ci-dessus.