« Je ne rendrai pas la vaccination obligatoire », a déclaré Emmanuel Macron lors de son allocution du mardi 24 novembre. La Haute Autorité de Santé (HAS), au sujet de l’obligation de vaccination, a, de son côté déclaré « que le manque de recul sur les futurs vaccins ainsi que sur leur capacité à limiter la contagion du virus, ne justifierait pas, en effet, cette obligation ».
On peut, par ailleurs, s’étonner de la rapidité avec laquelle l’Agence Européenne des Médicaments (EMEA) a mis en œuvre une procédure accélérée pour évaluer les données de sécurité et d’efficacité des vaccins contre la Covid-19 : la conception, les tests, l’évaluation, l’autorisation de mise sur le marché et vaccination…surtout si l’on se réfère aux pandémies précédentes.
On ne sait pas si le vaccin sera totalement efficace et on ignore les effets secondaires. Pour autant, on va vacciner tout de suite et rapidement en commençant par tous les résidents des EHPAD ! Et puis, ce seront les plus de 75 ans, puis les plus de 65 ans… Dans la réalité, on va tester le vaccin sur les personnes âgées. Dans les EHPAD, en particulier, comment seront interrogés, sur leurs souhaits, les résidents ou leurs proches ? On peut craindre que cette vaccination leur soit quasiment imposée, quant aux conséquences, on verra plus tard.
Certains pourraient penser que ces retraités seraient les véritables testeurs du futur vaccin, d’autres plus cyniques considéreraient ceux-ci comme personnes négligeables ne concourant pas à la production du pays ou coûtant trop cher en retraite et pension.
Evidemment dans un pays démocratique, classé parmi les plus grandes puissances économiques mondiales, ce scénario n’est heureusement pas imaginable !
Pour autant le Gouvernement, encore une fois, va opposer les générations les unes contre les autres.
L’UFR-FO rappelle son attachement indéfectible aux libertés individuelles et à la solidarité intergénérationnelles.
Fait à Paris, le 4 décembre 2020